Taiwan a estimé le 11 septembre que la décision illégale de la Chine de créer une « réserve naturelle » en mer de Chine méridionale pourrait perturber la paix régionale.
Le ministère des Affaires étrangères a publié une déclaration en réponse à l’annonce par Pékin, le 9 septembre, de la création d’une « réserve naturelle nationale » autour du récif de Scarborough, connu à Taiwan sous le nom de récif de la Démocratie [Mingzhu Jiao, 民主礁]. Le ministère a déclaré que ce comportement unilatéral, qui compromet la stabilité de la région indopacifique, incarne la mentalité hégémonique du gouvernement chinois.
Le ministère des Affaires étrangères a réaffirmé qu’en vertu du droit international et du droit de la mer, la souveraineté de Taiwan sur les îles de mer de Chine méridionale et les eaux territoriales adjacentes demeure inchangée. Le gouvernement est disposé à engager des discussions avec les pays voisins, dont les Philippines, afin de régler pacifiquement les différends et de préserver conjointement la paix dans la région, a-t-il ajouté.
Le ministère a conclu que, conformément aux quatre principes et cinq actions proposés en 2016 par la présidente de d’alors, Tsai Ing-wen [蔡英文], Taiwan continuera de plaider en faveur de négociations multilatérales et insistera pour y participer afin de garantir conjointement la sécurité en mer de Chine méridionale.
Le 19 juillet 2016, la présidente Tsai Ing-wen avait formulé quatre principes concernant la question de la mer de Chine méridionale. Premièrement, les disputes en mer de Chine méridionale doivent être réglées en conformité avec le droit international et le droit de la mer, y compris la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM). Deuxièmement, Taiwan doit être inclus dans les mécanismes multilatéraux prévus pour résoudre ces disputes. Troisièmement, les Etats concernés ont une obligation de sauvegarder la liberté de navigation et de survol dans la région. Enfin, les disputes doivent être résolues en mettant de côté les différends et en promouvant un développement conjoint. Les cinq actions consistent à sauvegarder les droits de pêche du pays, à participer à des consultations multilatérales, à promouvoir la coopération scientifique, à conduire des opérations d'aide humanitaire et de secours, et à former des experts du droit de la mer.